18 MARS 2020 : la Transfiguration

18 mars 2020

Chers paroissiens,
Voici que depuis hier nous sommes rentrés dans cette période de confinement. J’espère que tout va bien pour chacun d’entre vous. Je me permets de ce mail pour renouveler ma proposition d’aide : si vous avez besoin de quoi que ce soit, aussi bien sur plan spirituel que matériel, ne pas hésiter de me faire appel. Je ferai tout pour vous venir en aide.

1. Lecture de la Parole 


Soyons dans la confiance et dans l’espérance ! Cette période permettra à chacun d’entre nous d’être transfiguré, d’être aussi renouvelé dans sa foi. C’est pourquoi, aujourd’hui je vous propose de réfléchir et de prier avec la Transfiguration. Commençons par ouvrir nos Bibles et lisons Luc 9, 28 – 36. https://www.aelf.org/bible/Lc/9

 

2. Contemplation d’une Oeuvre d’Art

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Pour approfondir ce texte, je vous propose de contempler le tableau de Raphaël qui se trouve aux Musée du Vatican. Il y a tout juste un mois, les jeunes de notre paroisse ont pu le voir, le contempler, l’admirer. Je vous propose de faire la même expérience. Avant de lire le commentaire, mettons ce tableau en plein écran et regardons-le, essayons de voir les détails, les personnages, leurs attitudes…

3. Commentaire de l’oeuvre : 

Actuellement conservé au musée du Vatican, « La Transfiguration » (405 X 278 cm) est le dernier tableau peint par Raphaël. Commencé en 1518, il sera achevé par l’un de ses disciples en 1520.
J’ai pensé à cette œuvre pour répondre à la question que beaucoup se posent : « Jésus est-il Dieu ? »
Le tableau comporte deux parties distinctes, elles évoquent deux passages qui se suivent dans l’Evangile : En haut du tableau, la transfiguration (Matthieu 17,1-9) et en bas, la guérison de l’épileptique (Matthieu 17,14-21). Les quatre versets qui séparent ces deux épisodes correspondent à un échange entre Jésus et ses disciples à propos du retour d’Elie.
Elie justement. L’artiste l’a peint en symétrie avec Moïse, l’autre grand prophète de l’Ancien Testament. Tous deux contemplent le personnage central : le Christ en gloire. Les trois personnages semblent voler. Leurs vêtements sont pris dans un tourbillon de vent. Seul le Christ a les bras tendus. Ses mains sont grand ouvertes. On dirait qu’il est déjà en croix, mais son corps n’en porte pas encore les stigmates. Son visage rayonne. Derrière lui, un halo d’une douce lumière : dans la nuit, le ciel se déchire. On perçoit donc l’annonce de la croix, mais aussi celle de la résurrection. « Crucifié pour nous sous ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel… » professe le Credo.
Juste en dessous, trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean, sont les témoins de cette scène. Ils sont éblouis. Ils se cachent les yeux tant la lumière est forte. Ils sont couchés. Pierre, dont les jambes sont dans le même mouvement ( celui de la marche) que celles des trois personnages célestes, semble être le plus dans la vérité de l’événement. Peut-être parce que six jours auparavant, à Césarée de Philippe, il avait proclamé à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16,16). Seuls trois doigts de sa main droite sont visibles, comme pour désigner les trois personnages qu’il voit. Mais ne serait-il pas déjà dans une vérité plus grande ? Les trois doigts levés ne désigneraient-ils pas les trois personnes de la Trinité ?
Dans la partie inférieure du tableau, nous distinguons deux groupes de personnes. A gauche, celui des apôtres, ceux qui ne sont pas montés sur la montagne du Thabor. Face à eux (en symétrie, comme les deux prophètes dans le ciel), un groupe de personnes vient les implorer pour la guérison d’un enfant lunatique. Le jeune malade, soutenu par son père, crie et se débat. Ses yeux louchent. Les bras en croix, il semble agoniser. Au premier plan, de dos, une femme est agenouillée. Elle supplie les apôtres d’intervenir pour l’enfant. Serait-ce le sien ? Comme une mère, elle pointe son doigt sur le cœur du malade, et elle fixe l’apôtre qui répond en désignant Jésus. Avec un autre apôtre, qui, comme lui, pointe son doigt vers les hauteurs, il témoigne avec insistance que le Salut vient du Ciel. Plus précisément du Christ lui-même. Seul Jésus, le Fils de Dieu a le pouvoir de guérir l’enfant épileptique.
En bas du tableau, à gauche, le grand livre de la Parole est ouvert. Un apôtre, Saint Matthieu, l’Évangéliste lui-même, relit et relie les deux événements. Seul le Fils de Dieu, le vainqueur des ténèbres, la Lumière Divine, peut donner la guérison et la vie.
Le peintre Raphaël, en juxtaposant les deux scènes, montra son génie. Sans doute est-ce l’Esprit-Saint lui-même qui l’inspira. Comment pouvait-on mieux affirmer que Jésus est bien plus grand que Moïse et Elie ? Qu’Il est lui-même le Verbe, « la Lumière née de la Lumière », le Fils de Dieu qui relève et guérit. Qu’il est Dieu !

 

4. Allons plus loin avec une vidéo

Pour aller encore plus loin, voici un commentaire en vidéo de Marie Noëlle Thabut, exégète.

 

5. Prions ! C’est l’Essentiel ! 

Ensuite, n’hésitons pas à prendre un vrai temps de prière en silence et confions au Seigneur toutes nos intentions. Nous pouvons également prendre notre neuvaine à Saint Roch.
Je sais que la communion manque, mais il existe la « communion spirituelle » :
https://www.priecheztoi.fr/Quand-je-ne-peux-pas-communier-la-communion-spirituelle.html